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Историки Французской революции - Варужан Арамаздович Погосян

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en 1924 des démarches pour les réconcilier[409]; et il lui semblait qu’il y avait réussi, mais, hélas, il se trompait. Ce fut aprns la fondation au mois de mars 1924 de la Société des relations amicales franco-russes, appelée à partir du 10 juin 1924 Société d’une nouvelle amitié franco-russe[410], qu’on a unanimement élu Tarlé membre de la Société de

l’histoire de la Révolution Française[411], puis, en 1926, membre de la Société d’histoire de la Grande Guerre. Il a été le premier historien soviétique à qui on fit un tel honneur [412]. D’ailleurs, Tarlécontribua à l’élection à l’Académie des Sciences de l’URSS comme membres correspondants d’Aulard (1924), de Mathiez (1928) et de Camille Bloch (1929)[413].

Quant aux relations amicales établies entre Mathiez et les historiens soviétiques marxistes, il faut mentionner qu’elles avaient été conditionnées tout d’abord par les spécificités de ses intérêts scientifiques. Tout le monde savait qu’il était l’un des premiers historiens de la Révolution française à s’occuper de l’étude des problèmes d’histoire socio-économique de l’époque révolutionnaire; et c’est ce qui se trouvait au centre des intérêts de ceux qui avaient adopté la méthodologie marxiste. Il était en fait le premier chercheur français à avoir entrepris l’étude de la Révolution française «d’en bas»[414], et Jacques Godechot avait raison de le placer «au premier rang» des historiens de la Révolution qui avaient subi l’influence de Jean Jaurès[415]. Cependant, sa contribution à ce domaine fut finalement assez limitée[416]. En dépit de cette circonstance, ses divergences idéologiques avec Aulard, motivées principalement par leurs approches différentes à l’égard de l’époque révolutionnaire, le contraignirent à rompre ses relations avec son ma’tre en 1907–1908[417].

Par contre, sa nouvelle approche conditionna l’intérêt particulier à l’égard de son nuvre de la part de ses confrnres soviétiques marxistes, parmi lesquels il jouissait, dans les années vingt, d’une autorité incontestable. Comme ses études suscitaient un grand intérêt parmi eux, Loukine, l’un des leaders de la science historique marxiste, Serge* Monosov et Jakov Starosselski, ses élnves, ont publié à maintes reprises, entre 1925 et 1930, des recensions sur ses différents livres dans les prestigieuses revues soviétiques. Au surplus, Alexe* Vasioutinski et Natalia Freïberg, les autres élnves de Loukine, analysaient dans leurs aperçus historiographiques sur les revues françaises, les articles de Mathiez, publiés dans les Annales historiques de la Révolution française[418]. L’une des sections historiques soviétiques organisa même en 1929 à Moscou, une séance publique pour discuter son livre sur la Réaction thermidorienne[419].

Beaucoup de livres de Mathiez ont été traduits à cette époque en russe[420]. Les historiens soviétiques, même au début des années trente, quand ils s’étaient engagés dans une vigoureuse polémique avec lui, le qualifiaient toujours de «plus grand spécialiste de la Grande Révolution française»[421] et avouaient qu’en URSS ses nuvres jouissaient d’une popularité presque supérieure à celle qu’elles avaient en France[422]. On ne peut certainement pas contester le jugement de Tamara Kondratieva, qui l’a traité d’historien «respecté et reconnu à ce moment comme ma’tre à penser en URSS»[423]. Mathiez jouissait aussi d’une popularité énorme parmi les lecteurs soviétiques, admirés par lui, ce qui a été plus tard reflété même dans la littérature soviétique. Alexandre Pankratov, héros littéraire d’Anatoli Rybakov, promu de l’Institut du Transport, se trouvant dans les camps staliniens en Sibérie, demanda en 1935 à sa mare de lui envoyer de Moscou les livres de Mathiez sur la Révolution française en traduction russe, avec ceux de Tarlé, de Loukine et d’autres historiens [424].

La rupture

Or, au début des années trente, les relations amicales de Mathiez avec ses collègues soviétiques empirnrent brusquement puis s’interrompirent définitivement. Cette rupture fut principalement conditionnée par des causes politiques. La carrinre de Mathiez, historien professionnel, témoigne toutefois de manière irréfutable que dns le début de son activité, il n’était pas indifférent aux événements qui se déroulaient sur la some politique en France et hors des frontières de sa patrie. D’après son témoignage personnel, mme lors de sa jeunesse, il proclamait l’innocence de Dreyfus[425].

Mathiez suivait attentivement le développement des événements politiques en Russie soviétique et la formation des mécanismes du pouvoir autoritaire stalinien dans les années vingt, accompagnée de l’extrême politisation et idéologisation de la science historique soviétique, ce qui n’a certainement pas échappé à son attention. / tant trns mécontent de pareilles transformations en URSS, les moindres germes de dé mocratie ayant disparu, Mathiez quitta en 1922 les rangs du Parti Communiste Français, et a rompit ses relations avec la Troisième Internationale[426]. Comme l’ont remarqué Yannick Bosc et Florence Gauthier, «Albert Mathiez n’a jamais accepté le principe d’une dictature, qu’elle soit exercée par un parti unique au pouvoir, ou un chef suprême»[427]. Parallèlement au renforcement du régime totalitaire en URSS et à la formation de la dictature stalinienne, la critique de Mathiez se faisait entendre au fur et à mesure plus fortement. Au début des années trente, il prit une part active aux protestations de ses collègues français contre les processus politiques qui ébranlaient la réalité soviétique.

D’après le témoignage de Robert Schnerb, son ma’tre «aimait la discussion, le combat»[428]. Il est donc naturel qu’il n’ait pas omis de saisir l’occasion propice pour s’engager dans un combat acharné avec ses confrnres soviétiques pour la défense, en premier lieu, des intérêts de la science historique. Les historiens soviétiques furent plus qu’irrités de l’adhésion de Mathiez, au mois de janvier 1931, à la protestation des intellectuels français contre l’exécution des quarante-huit intellectuels soviétiques et surtout à celle des historiens français à propos des persécutions dont Tarlé fit l’objet en 1930 dans le cadre de l’«affaire académicienne». En novembre 1930, Mathiez signa avec Sylvain Lévi, Georges Pagns, Camille Bloch, Ramond Guyot, Phillipe Sagnac, Henri Hauser, Louis Eisenmann, Pierre Renouven, Charles Seignobos, Pierre Caron, Georges Bourgin, Robert Anchel, Henri Patry et Henri Sée une pétition en défense de Tarlé, qu’on avait arrêté au mois de janvier 1930

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Комментарии
Татьяна
Татьяна 21.11.2024 - 19:18
Одним словом, Марк Твен!
Без носенко Сергей Михайлович
Без носенко Сергей Михайлович 25.10.2024 - 16:41
Я помню брата моего деда- Без носенко Григория Корнеевича, дядьку Фёдора т тётю Фаню. И много слышал от деда про Загранное, Танцы, Савгу...